La Côte d’Ivoire sera l’une des grandes absentes de la 8e édition du CHAN. En Effet, elle a été sortie au 2e tour des Eliminatoires par le Burkina Faso, au terme de la double confrontation. A l’analyse, les raisons de cette douloureuse élimination sont nombreuses. Si pour certaines personnes et même pour le sélectionneur Koffi N’Dri Romaric, le score de 2-0 enregistré à l’aller à Abidjan était suffisant pour permettre à Gbohouo Sylvain et ses coéquipiers de voyager en toute sécurité, force est de reconnaître que ce résultat était un trompe œil. « 2-0, ce n’est pas un score. Si j’avais pris 3 ou 4 buts je pouvais déchanter. Mais deux buts de retard, c’est jouable. La Côte d’Ivoire a gagné la première partie, mais nous allons nous préparer à lui rendre la monnaie de sa pièce », a prévenu le coach Issa Balboné.
Et cette mise en garde n’a pas été prise au sérieux par les Romaric et ses joueurs qui pensaient que le plus dur était fait. Que non ! Les Etalons A’ ont montré que chaque match a ses réalités. Mieux, les Eléphants locaux ont eu tort de ne pas se mettre à l’abri à Abidjan en inscrivant ce troisième but. Sur la pelouse du 26 mars de Bamako, le Burkina Faso était le plus déterminé. En face, les Ivoiriens, comme tétanisés par l’enjeu, étaient amorphes et très peu concentrés. Et comme conséquence de ce manque d’engagement, les nombreuses failles laissées dans la défense ivoirienne ont permis aux Burkinabè d’inscrire deux buts et de rétablir la parité au score sur l’ensemble des deux matches. Pourtant, Koffi N’Dri Romaric avait rassuré sur la concentration de ses joueurs après le match aller. « Ce score nous permet de rester en alerte parce que si on avait gagné 3-0, je suis sûr qu’on allait se relâcher », avait-il laissé entendre.
Malheureusement, on a vu une équipe ivoirienne désorganisée. Incapable de hausser son niveau et d’apporter le danger dans le camp adverse. Bref, Coulibaly Topio et ses coéquipiers ont carrément déjoué. Pour certaines personnes, la jeunesse de l’équipe ivoirienne serait à la base de ce non match face à l’impact imposé par les joueurs d’Issa Balboné. Pourtant N’Dri Romaric savait ce qui l’attendait à Bamako. « On sait qu’il y aura plus d’impact au match retour donc c’est à nous de bien préparer les joueurs », avait-il indiqué après la victoire du match aller.
Est-ce la préparation qui n’a pas été bonne à ce niveau ? La question reste posée. La sélection ivoirienne a eu trois séances de regroupement. Malheureusement, N’Dri Romaric a eu du mal à avoir tous les joueurs souhaités. La preuve, il a disputé cette double confrontation face au Burkina Faso sans les joueurs de l’Asec Mimosas, plus expérimentés et aguerris aux joutes internationaux. Au niveau du Stade d’Abidjan, seul Koré Saint-Jean était retenu dans le groupe de 25 pour affronter les Etalons. En clair, il a manqué des joueurs d’expérience au groupe de Romaric pour la bataille de Bamako. Et cela, a malheureusement coûté cher à la Côte d’Ivoire qui devra regarder la phase finale du CHAN à la télé.
