Jean-Charles Potey se dit heureux d’avoir participé à la montée de l’Africa Sports en Ligue 1. Le jeune milieu de terrain passé par le centre de formation du PSG estime que le club vert et rouge mérite cette ascension après trois ans en Ligue 2.
Du centre de formation du PSG à l’Africa Sports. Qu’est-ce qui a motivé votre choix?
J’ai dû revenir au pays pour des raisons scolaires. Et étant à Abidjan, je ne pouvais pas jouer quelque part d’autre qu’à l’Africa Sport d’Abidjan. Car, c’est mon club de cœur.
Vous avez été l’un des acteurs majeurs de la montée de l’Africa Sports. Quel sentiment vous anime ?
C’est un sentiment de joie forcément. Parce que, c’est vraiment important pour moi d’être là au bon moment. Surtout au moment où on sait que l’Africa a fait trois ans en Ligue 2. C’est vraiment un honneur pour moi de participer à la montée du club, tout en étant champion. Il fallait bien un trophée pour l’Africa. Je crois, le premier trophée depuis 5 ou 6 ans.
Vous sentez-vous rentrer dans l’histoire de l’Africa ?
Oui ! Parce que cette montée fait du bien à tous les supporters de l’Africa, à tout le staff, à toute l’administration de l’Africa.
Justement ! Il y a eu beaucoup de choses. Une montée rocambolesque avec beaucoup d’histoires. Vous êtes premiers jusqu’à la dernière journée. Ce match, qu’il faut gagner face à Korhogo. Vous faites le nul. ISCA gagne. Beaucoup de choses se disent. Par la grâce de Dieu le match est à rejouer. Comment vous avez vécu cette semaine ? Ce match coincé à Korhogo. Ce match à rejouer, ISCA-Yamoussoukro.
Ce que je peux dire, c’est la magie du foot. Parce que, je me rappelle qu’à Korhogo, tout le monde était plutôt abattu. On est rentrés à Abidjan avec la mine serrée. Lorsqu’on a appris que le match de Yamoussoukro allait être rejoué, on a été assez contents. On avait encore de l’espoir. Après il n’y avait encore rien eu jusqu’à l’annulation du match.
Cette victoire de Yamoussoukro, c’était le rêve souhaité. A quoi avez-vous pensé lorsque vous avez vu Yamoussoukro battre cette équipe d’ISCA ?
Honnêtement, j’ai pensé aux supporters de l’Africa. Parce qu’ils ont énormément souffert tout au long de cette saison. Et tout au long de ces trois années. Ce n’était vraiment pas évident. Ils nous ont soutenus chaque année. Chaque année, ils venaient au stade et ils continuaient à nous encourager. Je me souviens même qu’à Korhogo il y avait des supporters encore qui nous encourageraient. Je voyais d’autres qui disaient que ce n’était pas grave. Qu’on peut encore essayer l’année prochaine.
Cette victoire, c’est le couronnement d’une saison?
On s’est vraiment battus tout au long de cette saison. Je pense donc que ce couronnement est mérité. Vu tout l’effort que l’on a fait. On a aussi ce sentiment de fierté d’avoir ramené l’Africa en première division. C’est la place que l’Africa mérite. C’est la place de l’Africa. Et l’Africa ne peut jouer quelque part d’autre qu’en première division.
Qu’est-ce que ce titre de champion représente pour vote jeune carrière ?
C’est un accomplissement. Ce n’était vraiment pas évident d’être champion à ma première année. Surtout avec l’Africa. C’est un réel accomplissement.
Quelle analyse faites-vous en gros de cette saison ? Coupe nationale, championnat Ligue 2, titre de champion de Ligue 2. Satisfait ou encore peut- peut mieux faire ?
L’objectif de l’Africa cette année, c’était la montée. On était conditionnés à monter. Après en coupe nationale, on s’est arrêtés assez tôt dans la compétition. Face au stade d’Abidjan où on perd 2-1 avec deux cartons rouges. C’est vraiment dommage. Même si ce n’était pas un objectif de l’Africa cette année. Mais, je pense vraiment qu’on avait quand même les moyens d’aller plus loin.
Votre carrière commence maintenant avec l’Africa sport d’Abidjan. Potey à l’Africa ou vers d’autres destinations ?
Je ne pourrai répondre à cette question parce que, tout dépendra de mes dirigeants et de mes parents.
Est-ce que l’envie vous dit toujours, je veux pousser mon club de cœur à être champion de Côte d’Ivoire ?
Oui, si je suis champion de Côte d’Ivoire. Si en deux ans je suis champion de la Ligue 1 et 2, ça serait magnifique. Ce n’est vraiment pas commun de faire ça.
Est-ce que vous venez à l’Africa, vous qui aimez ce club depuis tout petit comme vos parents ? Est-ce que vous vous attendez à avoir une telle passion autour de ce club ?
Oui, je m’attendais à ça. Je voulais faire partir du club depuis tout petit. Je venais au stade depuis tout petit. Je voyais un peu ce qui se passait dans les tribunes. L’Africa c’est un beau club. C’est le meilleur même. C’est le club qui a beaucoup de supporters et tout. Ça ne m’a donc pas surpris.
Est-ce que vous rêvez également d’une sélection dans les différentes sélections de Côté d’Ivoire ?
Oui, je joue au football pour jouer en sélection ivoirienne. C’est un rêve. J’ai toujours voulu jouer en sélection ivoirienne et je ne me vois pas jouer pour une autre sélection. Je pense que je suis sur le bon chemin pour être appelé un jour en sélection.
Pour ceux qui vous regardent très souvent, on vous trouve au milieu lent. On vous donne un peu l’air d’un certain Yaya Touré. Est-ce qu’il a été une idole pour vous ?
Yaya Touré est pour moi une idole. C’est un modèle. Après, on a des caractéristiques un peu différents. Même si, on a certaines ressemblances, je ne dirais pas qu’on a le même style de jeu. On a des qualités différentes.
La Ligue 1 ça sera très costaud. Asec-Africa. Vous avez une idée de cela ?
Je l’ai vécu en tant que supporter. Je ne l’ai pas encore vécu en tant que joueur.
Vous rêvez de vivre ça en tant que joueur ?
Honnêtement oui, parce que pour moi, c’est des matchs à jouer. On joue au football pour ça. Pour ces ambiances, pour ces émotions, son stress. Je suis vraiment impatient de jouer ce derby.