Colonel Major Jean-Luc Kouamé Bi (1er vice-président de la SOA): « La SOA doit repartir à la conquête de l’Afrique »

La SOA entend jouer le haut du tableau cette saison en Ligue 1. C’est ce que confie son premier vice-président, le Colonel Major Jean Luc Kouamé Bi dans cette interview. « L’objectif, si Dieu le permet, est d’obtenir un ticket continental. Cela dit, nous ne fermons la porte à aucune ambition. Si nous avons l’opportunité d’être champions, nous la saisirons », prévient-il.

Sous quel signe placez-vous la nouvelle saison ?

C’est une nouvelle saison que nous allons aborder avec beaucoup d’espoir. Nous la plaçons sous le signe de la compétitivité. La SOA doit redevenir cette formation qui impose le respect.

C’est-à-dire ?

Comme toute équipe ambitieuse, nous voulons évidemment viser les sommets. C’est dans cette optique que s’inscrit notre engagement. Nous travaillons pour nous installer durablement parmi les premières places du championnat, avec l’objectif – si Dieu le permet – d’obtenir un ticket continental. Cela dit, nous ne fermons la porte à aucune ambition. Si nous avons l’opportunité d’être champions, nous la saisirons.

Quelle sera votre approche pour y arriver ?

Nous avons adopté une nouvelle vision à la SOA. En tant qu’équipe militaire, nous avons une exigence de performance constante. L’objectif est d’être toujours présents au rendez-vous. C’est pourquoi nous avons défini une stratégie claire, avec notamment l’arrivée d’un nouvel entraîneur porteur d’un double projet : la formation et la performance. Nous voulons bâtir une équipe compétitive, capable de retrouver le haut du classement comme je le disait tantôt.

Pensez-vous sincèrement que la SOA a les moyens d’y arriver cette saison ?

Notre projet s’étend sur deux ans et nous espérons, durant cette période, retrouver la place qui est la nôtre. L’objectif reste de jouer les premiers rôles et nous allons mettre tout en œuvre pour cela. Le projet que nous portons sur deux saisons est à la fois formateur et compétitif.

Qu’est-ce qui a plaidé en faveur du choix de Kouadio Félix comme nouvel entraîneur de la SOA ?

Nous avons voulu construire un projet sur du solide, du durable. Kouadio Félix s’est démarqué par son profil. Son CV est éloquent malgré sa jeunesse. Il connaît bien la maison pour y avoir déjà travaillé. Surtout, il a su créer une vraie connexion entre lui, le comité directeur et le staff. Il est qualifié, dynamique, ambitieux, et partage pleinement notre vision. C’est cette cohésion et cette volonté partagée de jouer les premiers rôles qui ont milité en sa faveur.

Le fait d’être débutant comme entraîneur principal ne peut-il pas être un handicap ?

C’est vrai que l’expérience est importante dans le football. Mais il faut aussi considérer les compétences. Le coach, même s’il débute en tant que numéro un, a les qualifications requises. Il a de solides bases techniques, une vraie connaissance du terrain et un bon état d’esprit. C’est un technicien qui a déjà été adjoint dans une grande équipe du pays. Nous avons foie en sa capacité à transmettre son savoir, son esprit de combativité et sa vision. Il a notre confiance et nous pensons qu’il peut nous apporter entière satisfaction.

Pour jouer les premiers rôles, il faut avoir un effectif solide. Avez-vous renforcé votre équipe ?

Oui. Nous avons renforcé l’équipe mais je ne vais pas détailler tous les recrutements pour l’instant. Nous avons gardé l’ossature du groupe qui, malgré une saison moyenne, a montré qu’il pouvait rivaliser avec les autres formations. Ce noyau dur sera épaulé par les recrues afin d’enrichir l’effectif. L’idée, c’est que la mayonnaise prenne rapidement entre anciens et nouveaux pour construire un collectif fort.

 Les recrutements sont-ils clos ou d’autres joueurs sont encore attendus ?

Le mercato n’est pas encore totalement bouclé. Nous entamons très bientôt notre stage de préparation, et c’est à l’issue de celui-ci que nous verrons avec le coach les éventuels ajustements. Ce sera lui, avec l’appui du comité directeur, qui décidera de la suite à donner. Notre ambition reste la même : bâtir une équipe jeune, soudée et fidèle aux valeurs de l’armée – courage, abnégation, excellence.

 Comment se déroulera la préparation ?

La préparation se fera en trois phases. Nous avons démarré la première étape sur notre terrain d’Akouédo pour les premières prises de contact et l’observation du système de jeu. Ensuite, nous irons à Yamoussoukro pour le travail intensif.  Le dernier stage se fera à Abidjan pour finaliser les réglages. C’est une préparation pensée et structurée pour répondre à nos objectifs.

Vous vous entraînez à Abidjan mais jouez à Yamoussoukro. Pourquoi ce choix ?

C’est un choix stratégique. Yamoussoukro, en tant que capitale politique, représente bien notre identité militaire. Nous avons des installations adéquates là-bas notamment pour l’hébergement et la logistique. Ce cadre nous permet aussi de travailler dans un environnement propice à la concentration et à la discipline.

Avez-vous le soutien des hautes autorités de l’armée ?

Absolument. Nous bénéficions du soutien indéfectible du ministre de la Défense, du général de corps d’armée et de l’ensemble de la hiérarchie militaire. Ils nous soutiennent moralement, matériellement et nous donnent les moyens de nos ambitions. Nous avons un devoir de résultat envers eux et c’est cette pression positive qui nous pousse à donner le meilleur à chaque sortie.

Qu’attendez-vous de la population ?

Nous espérons vivement le soutien de la population. La SOA est une équipe à vocation nationale, avec des supporteurs partout en Côte d’Ivoire, surtout parmi les forces de défense et de sécurité – armée, gendarmerie, police, douanes, eaux et forêts. Mais nous souhaitons aussi fédérer les populations locales autour de notre projet. Nous voulons qu’elles s’identifient à l’équipe et qu’elles viennent en nombre nous soutenir. Le cœur doit battre pour la SOA.

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