Après la courte mais précieuse victoire des Éléphants face au Burundi, vendredi dernier, dans le cadre de la 7e journée des Éliminatoires du Mondial 2026, le sélectionneur Emerse Faé analyse la prestation de son équipe tout en se projetant sur la rencontre de mardi prochain face au Gabon. « Ce sera un match disputé face au Gabon, ce sera la finale », prévient-il.
Comment analysez-vous la prestation globale des Éléphants dans ce succès étriqué face au Burundi ?
C’était un match frustrant parce qu’on marque très vite, on a des situations derrière pour mettre le deuxième mais on ne le fait pas. Quand on regarde l’entame de match, on se dit que ça va bien se passer. Qu’on va pouvoir se mettre à l’abri avant la mi-temps et essayer de gérer la deuxième période. Malheureusement, on a manqué de justesse encore dans les dernières passes, dans les derniers gestes. Quand on les réussissait, le gardien ou le défenseur adverse était là pour nous contrer.
Votre frustration ne vient-elle pas aussi du fait que vous vous êtes fait un peu peur en fin de match ?
Effectivement, à la fin du match, on s’est fait un peu peur. Et c’est de tout cela que je parle, parce qu’un match que tu as maîtrisé de bout en bout, où tu as eu autant d’occasions, tu ne dois pas te faire peur comme nous l’avons eu en fin de match.
Vous le disiez à l’instant, c’est un match frustrant. Mais qu’est-ce que vous tirez comme positif de ce match ?
Le positif, c’est que l’état d’esprit était bon. On a trouvé des joueurs en jambe, j’ai bien aimé le retour d’Amad Diallo. Il a été dangereux sur le côté, il a fait beaucoup d’efforts défensivement. J’ai bien aimé l’aspect défensif dans ce match. On a été assez solides, on a concédé peu d’occasions. On a mis la pression surtout en début de match et on s’est procuré des occasions. Ce qui n’est pas toujours le cas quand vous jouez face à une équipe regroupée.
Et les aspects négatifs que vous devez corriger avant de croiser le Gabon ?
Le point négatif, il est simple. Comme je l’ai dit tout à l’heure, quand vous avez autant d’occasions et que vous n’en mettez qu’un, c’est un peu dérangeant.
Ce match a-t-il conditionné par la rencontre face au Gabon ?
Non. Ce n’était pas un match de gestion, je pense qu’on a fait les efforts. Si c’était un match de gestion, il y a beaucoup de joueurs qui n’auraient pas joué. Ils seraient même sortis beaucoup plus tôt. On aurait pu gérer le match différemment si on avait mis ce deuxième but. Malheureusement, il n’est pas arrivé.
Face au Gabon, comment comptez-vous régler ces problèmes offensifs ?
Comme je l’ai dit, le plus important, c’est d’avoir des occasions. Après, on a quand même des joueurs qui ont prouvé, que ce soit en sélection ou en club, qu’ils sont des buteurs. Donc on ne s’inquiète pas, on va continuer à travailler. On va continuer à jouer pour se procurer des occasions et essayer d’être un peu plus efficaces dans le dernier geste.
Comment vous vous projetez sur ce duel qui s’annonce comme une finale dans ce groupe F ?
On sait que ça va être un match d’un style différent. Je pense que les Gabonais ont plus d’atouts pour venir nous chercher un peu plus que le Burundi. Donc ça va être un match ouvert entre deux équipes qui font jusqu’à présent un très bon parcours. Ils ont des attaquants qui sont rapides et essaient de trouver la profondeur rapidement. On va essayer de mettre notre jeu en place comme on l’a fait face au Burundi. On va essayer de corriger toujours l’aspect offensif. Ce sera un match disputé, ce sera la finale.