La FIF et la FIFA ont lancé, hier, un séminaire pour la professionnalisation et la gestion des clubs de Ligue 1. L’événement, qui se tient sur deux jours dans un hôtel de Cocody, marque un tournant décisif dans la modernisation du football ivoirien. Ce séminaire entend poser les bases d’un écosystème plus structuré, durable et performant pour les clubs locaux. Il vise surtout à renforcer les capacités organisationnelles des clubs, à travers des sessions interactives, des échanges avec des experts internationaux et la mise en œuvre de projets concrets.
Chaque club devra ainsi élaborer un plan stratégique comparé à ceux d’autres clubs africains engagés dans le programme. Lors de l’ouverture, le président de la FIF, Yacine Idriss Diallo, a rappelé la nécessité d’un profond changement de paradigme. « Ce séminaire est d’une importance capitale, car il intervient dans un contexte où notre football connaît une grande réussite au niveau des équipes nationales. Mais il faut avoir le courage de reconnaître que, sur le plan des clubs, nous avons encore du chemin à parcourir », a-t-il indiqué.
Prenant l’exemple de l’ASEC Mimosas, pionnier de la structuration du football en Côte d’Ivoire depuis les années 1990, il a encouragé les dirigeants à identifier ensemble les leviers d’amélioration dans des domaines clés : gouvernance, management, organisation et stratégie. Le projet s’inscrit dans un programme mondial de la FIFA, dont la phase pilote concerne actuellement 11 pays africains. Pour Fatou Camara, manager du développement au Bureau Régional de la FIFA à Dakar, cette initiative est une première sur le continent. « Ce programme s’inscrit pleinement dans la vision de rendre le football véritablement mondial. Il existait déjà ailleurs sous forme de diplômes, mais jamais il n’avait été mis en œuvre en Afrique », a-t-elle expliqué.
Pour la FIFA comme pour la FIF, cette initiative n’est pas un simple atelier théorique, mais un levier de transformation profonde. « Le succès de ce programme repose sur une gestion professionnelle, une gouvernance saine et, surtout, sur votre implication active », ajouté Fatou Camara.