La tricherie dans les compétitions sportives est un fléau qui prend de plus en plus d’ampleur. Face à cette situation alarmante, l’Unité du Mouvement olympique pour la prévention des manipulations des compétitions organise régulièrement des réunions, séminaires et ateliers destinés à divers acteurs, tels que les gouvernements, les organisations internationales, les opérateurs de paris, et les membres du mouvement sportif.
Dans cette dynamique, le Comité National Olympique (CNO-CIV) a organisé un atelier de sensibilisation sur la manipulation des compétitions sportives, le samedi 1er février 2025, au siège de l’institution. Cette rencontre a réuni une quarantaine d’athlètes, entraîneurs et dirigeants de 17 fédérations sportives afin de les alerter sur les dangers de cette pratique. Nah Amintah Fofana-Sidibé, directrice exécutive du CNO-CIV a souligné l’ampleur croissante de ce phénomène. « Après le dopage, la manipulation des compétitions est devenue l’un des plus grands fléaux menaçant l’intégrité du sport», a-t-elle déclaré.
Elle a expliqué que la tricherie peut se manifester sous diverses formes : des athlètes qui perdent volontairement ou ne donnent pas leur meilleur, des officiels ou des entraîneurs qui prennent des décisions biaisées, ou encore des arrangements visant à influencer l’issue d’une compétition. « Cela commence souvent par un cadeau ou une faveur. Puis viennent la pression, les menaces et le cercle vicieux qui piègent les sportifs », a-t-elle révélé.
Pour contrer ce fléau, Mme Fofana a proposé quatre principes essentiels : refuser de parier sur les compétitions, ne pas tricher, ne pas divulguer d’informations confidentielles et briser le silence en cas de suspicion de manipulation. Le premier vice-président du CNO-CIV, Allah Kouamé, présent à l’atelier, a exhorté les participants à préserver leur intégrité. « Le sport doit être joué pour gagner, sans calculs, en restant fidèle à ses valeurs », a-t-il conclu.