Armand Gohourou, Directeur Exécutif de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF), revient sur les grandes décisions de la dernière Assemblée Générale. Entre un budget 2025 record, des réformes ambitieuses et des projets structurants, la FIF poursuit son développement pour devenir une référence en matière de gouvernance sportive en Afrique.
Que peut-on retenir de cette dernière Assemblée Générale ?
Ce qu’il faut retenir, c’est que nous sommes engagés dans une dynamique de bonne gouvernance. Une fédération comme la nôtre, qui a atteint un certain niveau de maturité, doit être exemplaire dans son fonctionnement. Le programme du Président Yacine Idriss Diallo repose sur trois piliers fondamentaux, dont la bonne gouvernance. L’objectif de cette Assemblée Générale était de traduire cette vision en actes concrets. Nous avons présenté et fait adopter le budget 2025, qui s’élève à près de 25 milliards de francs CFA, un montant exceptionnel.
Pourquoi ce budget est-il exceptionnel ?
Il est exceptionnel car il reflète une année 2024 marquée par des performances remarquables et des ressources exceptionnelles. En temps normal, notre budget tourne autour de 14 à 15 milliards de francs CFA. Cependant, cette année, des résultats sportifs probants et une gestion rigoureuse ont permis de générer des recettes importantes. Par ailleurs, la participation des membres actifs à cette Assemblée a été exemplaire : les 89 délégués étaient tous présents, et toutes les propositions, y compris le budget, ont été adoptées à l’unanimité.
Quel sens donnez-vous aux nouveaux textes?
Ces nouveaux règlements sont des avancées majeures. Parmi eux, nous avons approuvé des modifications concernant le statut des transferts de joueurs ainsi que la mise en place d’un tribunal arbitral du football. Ce tribunal permettra de régler localement les litiges entre clubs, joueurs et autres acteurs du football ivoirien, sans passer par des juridictions internationales. Ces innovations renforcent les outils de gouvernance et améliorent l’efficacité de la gestion fédérale.
Quelles sont les perspectives pour la fédération ?
Nos perspectives sont guidées par la réalisation des engagements pris par le Comité Exécutif lors des élections. À ce jour, presque tous ces engagements ont été tenus en deux ans, à l’exception de celui lié à l’arbitrage, qui est en cours de finalisation. Nous avons déjà constitué un corps d’élite d’arbitres, et un séminaire international est prévu en janvier 2025 pour les former à l’utilisation du VAR. En termes d’image, la fédération est désormais perçue comme un symbole de fierté nationale et un outil de promotion internationale pour la Côte d’Ivoire. Cette transformation rehausse notre crédibilité et notre rayonnement à l’échelle mondiale.
Pouvez-vous nous parler des projets majeurs annoncés ?
Un des projets phares concerne la rénovation du centre technique de la fédération, qui débutera sous peu. Ce centre, construit sur huit hectares, sera entièrement modernisé avec des équipements de pointe pour un coût estimé à plus de 2,6 milliards de francs CFA. Par ailleurs, nous avons mis en place des commissions indépendantes pour la gouvernance, l’éthique et les recours, afin de garantir un fonctionnement transparent et efficace. Ces initiatives renforcent la structure organisationnelle de la fédération et constituent des bases solides pour affronter les défis futurs.